Après mon deuxième voyage dans les Andes avec Jürg, je m'étais demandé où mes roues pourraient bien me conduire la prochaine fois. Car il m'était évident qu'il y aurait une prochaine fois, un prochain voyage à vélo dans un endroit qui se devait d'être magique, élevé, au propre comme au figuré…
Les grands cols de l'Atacama, avec leurs quelque 4800 mètres, m'avaient séduit, mais j'avais désormais envie de découvrir d'autres endroits de la planète. Toujours plus hauts aussi… Mes lectures sur la toile m'ayant appris que c'est dans l'Himalaya indien que se trouvent les plus hauts cols carrossables de la planète, l'envie et la perspective de découvrir une autre culture me confortèrent dans ma décision, je partirais avec Archibald au Ladakh et au Zanskar, ces petites contrées reculées du nord de l'Inde, frontalières de la Chine et du Pakistan et de culture tibétaine.
Ce voyage aurait en fait dû avoir lieu en été 2014. Je devais partir seul, car Jürg n'était pas disponible, pas suffisamment de congés pour cette entreprise qui nécessitait au moins cinq semaines et il devait de plus s'occuper à cette période de ses parents âgés.
Mais le voyage n'eut pas lieu, pour des raisons indépendantes de ma volonté.
Le voyage eut lieu un an plus tard, en été 2015. Au printemps, j'avais reçu un appel téléphonique de Rémi, un neveu de ma femme, dont la teneur était à peu près celle-ci : "Tonton, tu sais, ton voyage dans l'Himalaya, ça me tente énormément, j'en rêve, ce serait super pour moi de pouvoir t'accompagner, j'ai vraiment envie de vivre une aventure comme ça".
Le marché fut conclu sur le champ, Il n'y avait plus qu'à… Ce furent bien sûr de longs préparatifs, dont je me chargeai ayant tout naturellement beaucoup plus de temps libre que Rémi. Je le tenais régulièrement informé et lui fournissais tous les documents qui seraient nécessaires à la réalisation de notre rêve commun. Rémi assimilait toutes ces données et lorsque nous montâmes dans l'avion l'un pouvait guider l'autre. Jürg n'était pas cette fois non plus du voyage, pour les mêmes raisons que l'année précédente, mais il le suivit intensément par courriels interposés.
Que soient ici remercié(e)s toutes celles et ceux qui ont rendu cette aventure possible, nos épouses, nos enfants ainsi que, pour leurs généreux et inestimables conseils pour sa préparation, tout particulièrement Jean-Louis Taillefer, qui, au-delà d'une mine de renseignements et de conseils, a bien voulu relire ces pages, Anne Dussert, Laurent Wipf, Laurent Bourges mon vélociste à Blanquefort, qui a régulièrement pris soin d'Archibald, ainsi que beaucoup d'autres encore… et n'oublions pas enfin Monsieur Michelin pour ses pneus country trail 2" à tringle souple d'une résistance impressionnante (ceci n'est pas une pub et c'est non payé !)
Photos : Daniel et Rémi.